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Louise Michel

Écrit par Audrey Vernon

Création Sonore Laurent Sellier
Voix Marianne Schlégel

Elle s’appelle Louise, un nom royal et elle est anarchiste. Anarchiste, savez vous ce que c’est avoir confiance en l’être humain, en son bon sens et en sa capacité à s’organiser sans qu’une autorité coercitive et menaçante ne l’oblige à faire quoi que ce soit…

Je crois que ça parle aux enfants qui n’aiment rien tant que la liberté.  Elle serait heureuse de savoir qu’une école porte son nom.

Elle a participé à la commune, une utopie qui a duré quelques mois pendant lesquels il n’y avait plus d’état français… Mais une commune de Paris où les citoyens s’auto organisaient dans la fraternité…  Aujourd’hui beaucoup aimeraient revenir au localisme, au referendum à la démocratie participative et non plus représentative…  Leur utopie a été réprimée dans le sang par Adolphe Thiers qui aujourd’hui a, parait-il, moins d’écoles à son nom qu’elle… 

 

Elle a été déportée en Nouvelle Calédonie, elle a appris la langue locale et essayé de prendre la défense des peuples qui vivaient sur cette ile et que l’état français a réprimés pour qu’ils se mettent au service des puissants. Elle a écrit leurs chants et leurs poèmes – je vous conseille de les lire pour vous souvenir vous aussi de prendre la défense des peuples autochtones qui aujourd’hui sont détruits en Amazonie comme en Asie. Ils ont le secret d’une vie harmonieuse avec la terre que l’humanité aujourd’hui risque de perdre à jamais. 

Elle a été bannie comme Victor Hugo qui lui a dédié un poème… Et elle a inventé le drapeau noir des anarchistes avec un morceau de son jupon. C’était le début de l’upcycling… 

Je vous remercie de vous souvenir d’elle en 2020 car nous avons encore beaucoup de travail à faire pour arriver à l’idéal de justice inscrit sur le fronton de nos écoles : liberté, égalité, fraternité… Voilà bien un slogan anarchiste ! Je ne suis pas sûre qu’il soit réalisable sous le joug d’un état et la menace des armes… de notre armée et de notre police… 

Je vous laisse sur un extrait d’un de ses poèmes : 

Il faut bien qu’il meure ce vieux monde, puisque nul n’y est plus en sureté, puisque l’instinct de conservation de la race s’éveille, et que chacun, pris d’inquiétude et ne respirant plus dans la ruine pestilentielle, jette un regard désespère vers l’horizon. 

On a brûlé les étapes ; hier encore, beaucoup croyaient tout cela solide ; aujourd’hui, personne autre que des dupes ou des fripons ne nie l’évidence des faits. – La Révolution s’impose. L’intérêt de tous exige la fin du parasitisme. 

Quand un essaim d’abeilles, pillé́ par les frelons, n’a plus de miel dans sa ruche, il fait une guerre à mort aux bandits avant de recommencer le travail. Nous, nous parlementons avec les frelons humains, leur demandant humblement de laisser un peu de miel au fond de l’alvéole, afin que la ruche puisse recommencer à se remplir pour eux. (…)

Plus hauts et plus puissants que le cuivre tonnent de cime en cime les appels de la Liberté, de l’Égalité, dont la légende éveille des sens nouveaux. Il faut maintenant la réalité de ces mots partout inscrits, et qui, nulle part, ne sont en pratique. (…)

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